1 Avril 2014
Mardi 15 avril - 19h
Maison de la poésie
Moulin de l'Evêque
78 avenue du Pirée
34000 Montpellier
Rencontre avec François SZABO, autour de son dernier recueil :
Une teinte en retrait
(Obsidiana Press)
Présentation: Jean JOUBERT
Lectures par François SZABO
Dédicaces
Dans ce recueil, partie apparente de l’écriture poétique en cours, se mêlent et se retrouvent quelques leitmotivs de l’acte littéraire personnel après une trentaine de recueils et plaquettes. Le chemin n’est pas sans but ni sans objet mais il n’est pas toujours le plus court vers la félicité et le bonheur partagé. Un éclairage avec des clairs-obscurs, des aveuglements, des mobilités perceptives qui sont certainement le fruit d’une lumière du Sud qui marque à tout jamais. C’est aussi l’indication de l’aiguille du séismographe, également de l’aiguille de l’indicateur d’humidité afin de préserver les œuvres picturales. C’est un livre qui a ses palpitations et ses visions et ses hallucinations. C’est de l’intime qui demeure denrée partagée. C’est la possibilité d’une rencontre qui fera vivre le livre. Lecteur! Il t’appartient ce recueil issu de mes univers et de mes songes.
François Szabó
Une teinte en retrait
Une teinte en retrait
Un grandiose soleil à éblouir même paupières fermées
Et cette inlassable envie d’être marqué par la splendeur
Une rose coeur du monde avec son odeur enivrante
Et l’affliction des lézards cloués sur un pan de mur
Un fond de bruissantes vagues qui cognent et ne
s’épuisent
Seule l’ombre dénuée de corps paraît extravagante
Et le repère découvert des blancs lémurs
Se noyer dans son verre
Toute honte bue
Vertige du tourbillon dans le verre
Qui ne suffit pas à désaltérer la langue pâteuse
Mais qui trouble la vue et les sens
Avec l’impression d’insatisfaction
De ne pas pouvoir s’en contenter
Ile engloutie sous la mer subtropicale
Un peu tard la joie qui ne cesse
Mais le doute aussi et la crainte aussi et l’inconnu aussi et
l’issue dépourvue de sens
Une interminable phrase
Coupée
Césures au rythme cardiaque
Avec l’inévitable isolement
De la reconnaissance du souffle
Et cette note ténue ou hurlante à l’oreille
Et cette emprise du corps sur la pensée
Où tout fait sens
Dans l’indicible
D’une parole cent fois reformulée
Indécise et mouvante
Qui se répète mais se renouvelle à la fois
Avec le sel de la vie
Que l’ultime telline contient encore
Et se retrouver dans les bras du sommeil
Avec cette respiration difficile
Et ce corps pesant
Qui ne parvient pas à suivre l’esprit volatile
Des innombrables rêves cosmiques
Seul un homme hors de l’extase
Se remémore son existence antérieure
Alors que dans le bel infini des vapeurs bienfaitrices
Nulle sensation de lourdeur ni de douleur
Le baume partout agît dans la quiétude des infinis
21/04/2013 François Szabo