8 Novembre 2014
Rencontre avec Jean Joubert et Aurélia Lassaque
14 novembre - 19h
Médiathèque Albert Camus
12 rue Albert Camus
34830 CLAPIERS
Deux poètes, de générations éloignées, se tenant réciproquement en haute estime, dialoguent par le texte.
Entre le grand poète chevronné et la jeune pousse de la poésie, les liens sont évidents.
Si l’écart d’âge est émouvant, le dialogue est riche. C’est celui de la transmission. Le poète né en 1928 se reconnaît dans la poésie vibrante et charnelle de la jeune femme, nourrie de culture occitane, poète en deux langues sœurs, français et occitan. Dans l’univers d’Aurélia, peuplé de légendes et de sortilèges, de signes et d’images, irrigué d’émotion, le poète Jean Joubert reconnaît le sien. Un univers où la nature et le « merveilleux quotidien » n’ont pas perdu leur place. Admiratif devant les saisissantes lectures à voix haute d’Aurélia, Jean Joubert est heureux de voir assurée la relève d’une poésie ouverte, empreinte de sensibilité, au lyrisme contenu.
Publiés tous deux dernièrement par les Editions Bruno Doucey, ils donneront à entendre les textes parus chez cet éditeur.
Annie Estèves
Présentation: Annie Estèves
Causerie et lectures. Moment de dédicaces .Verre de l’amitié.
Entrée libre dans la limite des places disponibles!
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Jean JOUBERT
Né à Châlette-sur-Loing (Loiret) en 1928, il fait ses études au collège de Montargis puis à la Sorbonne. Après de longs séjours en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis, il s'installe à Montpellier où il découvre un Sud méditerranéen qui marquera profondément ses oeuvres. Il a longtemps enseigné la littérature anglo-américaine dans cette ville, à l'Université Paul Valéry.
Il a reçu le Prix Renaudot 1975 pour son roman L’homme de sable
Il habite maintenant dans un petit village de la garrigue languedocienne et se consacre à ses activités d'écrivain.
Il est président de la Maison de la poésie Montpellier Languedoc depuis sa fondation en 2005.
Bibliographie poésie
L’Alphabet des ombres, Editions Bruno Doucey, 2014
État d'urgence : Poèmes 1996-2008, Editinter, 2008
Visages miroirs, avec des bois de Pierre Laroche, ed. de l'Envol, 2003
Arche de la parole, Le Cherche-Midi, 2001
Anthologie personnelle, Actes Sud, 1997
La main de feu, Grasset, 1993
Les vingt-cinq heures du jour, Grasset, 1987
Cinquante toiles pour un espace blanc, Grasset, 1982
Les poèmes, 1955-1975, Grasset, 1977, Prix de l'Académie Mallarmé
Les Lignes de la Main, Seghers (Prix Artaud) 1956
« D’une vieille main je caresse
ici et maintenant.
Voyez ! Sur ce roseau pensif
une libellule bleue s’est posée,
tendue, ailes vibrantes,
messagère de la beauté,
toute joie,
et, dans l’ombre,
Jean Joubert, Paroles de Wang Tchou
Aurélia LASSAQUE
Née en 1983, Aurélia Lassaque est poète de langues française et occitane. Elle collabore régulièrement avec des plasticiens, danseurs et musiciens. Traduite dans une quinzaine de langues, elle a donné de nombreuses lectures en festivals en Europe, au Brésil, en Norvège et en Inde. Engagée en faveur de la diversité linguistique, elle a été responsable en 2011 de l’exposition « Dialogue entre cultures et langues » au Conseil de l’Europe. Elle est aujourd’hui conseillère littéraire du prix « Premio Ostana, Scritture in lingua madre » (Italie) et du festival « Paroles Indigo » à Arles aux côtés de Boubacar Boris Diop. Aurélia Lassaque est aussi l’auteur d’une thèse de doctorat consacrée à la dramaturgie occitane du XVIIe siècle.
Livres d’artistes :
Ombras de Luna − Ombres de Lune, éd. de la Margeride, 2009, (reed. 2010, 2011, 2013)
E t’entornes pas − Et ne te retourne pas, éd. de la Margeride, 2010
Lo sòmi d’Euridícia – le rêve d’Eurydice, éd. les Aresquiers, 2011
Lo sòmi d’Orfèu – le rêve d’Orphée, éd. les Aresquiers, 2011
La ronda del fènix ‒ La ballade du phénix, éd. de la Lune bleue, 2012
D'aucèls sens cara–Des oiseaux sans visage, éd. les Monteils, 2013
Recueils:
Cinquena Sason, Letras d’oc, Toulouse, 2006.
Solstice and Other poems, (trad. anglaise par James Thomas), Francis Boutle Publishers, London, 2012.
Pour que chantent les salamandres, éditions Bruno Doucey, Paris, 2013.
Saint-Jean
La belle danse seule sur les chemins
pour les étoiles et pour la sauvagine.
Ses mains suspendues au ciel,
elle laisse le vent la visiter.
Son rire se mêle au chant d’oiseaux de nuit hallucinés.
Aurélia Lassaque, Pour que chantent les salamandres (Editions Bruno DOUCEY)