18 Novembre 2018
Jeudi 22 novembre 2018 – 19h
Maison de la Poésie Jean Joubert
Moulin de l’Evêque - 78 avenue du Pirée- Montpellier
Accès tram lignes 1 et 4 (arrêt place de l’Europe) – parking - entrée libre
Dans le cadre du festival Corée d’Ici
La poésie coréenne traditionnelle et contemporaine
Conférence donnée par Moon Young- Hoon
Né en 1956 à Busan, Corée du sud, Moon Young- Hoon arrive en France en 1987 dans le but de poursuivre ses études sur André Malraux, à la Sorbonne. La France devient le lieu de son inspiration poétique : il ose, depuis 1998, s‘exprimer directement en français. En 2002, il devient membre du PEN Club, et de la Société des poètes français. Ses recueils de poèmes : Chants pour le Nymphéa (1999), La Fleur de l’infini (2002)), Voyage en fleur (2005)... seront traduits en coréen et en allemand. Son errance spirituelle lui permet de rencontrer, de nombreuses fois, le public français, allemand, autrichien, grœnlandais
Oeuvre poétique :
2010 – Poèmes arctiques, Editions Akié Arichi, Paris
2005 – Voyage en fleur, Galerie Racine, Paris
2002 – La Fleur de l’infini, Galerie Racine (traduit en allemand)
1999 – Chants pour le Nymphéa, Galerie Racine
Essai de voyage :
2009 – Au-delà du cercle polaire, voyage sur le Groenland -poème et prose-, édition coréenne parue chez Seohaimunjip, Séoul
Traduction du roman français en coréen :
1994 – Comme un roman, Daniel Pennac, Gallimard
2002 – 99 francs, Frédéric Beigbeder, Albin Michel
Vendredi 23 novembre – 19h
Maison pour tous Albertine Sarrazin
48 rue Tour Gayraud – Montpellier
Tram ligne 3 – arrêt les Arceaux
Bus ligne 11- arrêt Figuerolles
L’ homme semence
Lecture concert
Claire RIEUSSEC, comédienne
Lina LAMONT, contrebassiste chanteur
En présence de Els HEKKENBERG, traductrice du texte en néerlandais.
Réservations indispensables au 04 67 27 24 66
Partenariat Maison de la Poésie Jean Joubert / Maison pour tous Albertine Sarrazin
L’homme semence est un récit écrit en 1919 par Violette Ailhaud
Claire Rieussec, comédienne, et Lina Lamont, contrebassiste-chanteur, l’ont adapté pour la scène.
Violette Ailhaud est née en 1835. Elle est morte en 1925 au Saule Mort, un hameau du village du Poil, dans les Basses Alpes, appelées aujourd’hui Alpes-de-Haute-Provence
En 1852, Violette Ailhaud est en âge de se marier quand son village des Basses-Alpes est brutalement privé de tous ses hommes par la répression qui suit le soulèvement républicain de décembre 1851. Deux ans passent dans un isolement total. Entre femmes, serment est fait que si un homme vient, il sera leur mari commun, afin que la vie continue dans le ventre de chacune.
«ça vient du fond de la vallée. Bien avant que ça passe le gué de la rivière, que l’ombre tranche, en un long clin d’œil, le brillant de l’eau entre les Iscles, nous savons que c’est un homme. Nos corps vides de femmes sans mari se sont mis à résonner d’une façon qui ne trompe pas. Nos bras fatigués s’arrêtent tous ensemble d’amonteiller le foin. Nous nous regardons et chacune se souvient du serment. Nos mains s’empoignent et nos doigts se serrent à en craquer les jointures : notre rêve est en marche, glaçant d’effroi et brûlant de désir.»
Pour la comédienne Claire Rieussec, c’est une exigence de porter à haute voix l’épure de ce texte dont la poésie sourd sans être recherchée, c’est un défi de retenue pour la comédienne. Contenir le désir d’interpréter dans les digues pudiques de l’écrivaine. Donner simplement sa voix au récit.
Lina Lamont, contrebassiste-chanteur entrelace musique et texte sans envahir les mots. Il est le premier auditeur, il écoute et porte Claire pour que nous découvrions mieux Violette.
Édité sous forme d’un petit livre aux éditions Parole en 2006, ce texte a touché de nombreuses personnes grâce à un bouche-à-oreille qui n’a cessé de s’amplifier. Parmi les lecteurs, un certain nombre d’artistes ont mis leur art au service du témoignage de Violette Ailhaud. Le théâtre, la danse, le conte, la lecture, la gravure, le cinéma et la bande dessinée ont formé une ronde d’interprétations qui permet à ce texte universel de faire le tour de la Terre. La cinéaste Marine Francen a adapté le texte au cinéma en 2017, sous le titre Le semeur.
A 18h, vernissage de l’exposition de l’artiste néerlandaise Kim JONKER, « Les fruits de la Terre ».
Après la lecture concert, moment dinatoire avec les artistes, sur réservation.